#MeToo du cinéma français : la figure de “l’adolescente en avance sur son âge”

« Lorsqu’une pomme pas encore mûre est piquée par un oiseau, elle devient jaune plus vite et donne l’image d’une maturité précoce. Mais elle devient ensuite une pomme blette. C’est une pseudo hyper-maturité paradoxale trompeuse»
« Avoir une sexualité prématurée, à la différence d’une sexualité précoce, n’est pas le signe d’une “avance” sur son âge, mais d’un développement qui s’est fait dans un contexte d’effraction sexuelle. »
« Les récits de Vanessa Springora et Judith Godrèche laissent entendre que l’environnement parental n’a pas assez garanti une protection suffisante vis à vis  d’adultes, qui ont pu parasiter leur processus de maturation et la rencontre avec des éléments extérieurs à laquelle, elles n’étaient pas préparées. »
Sur l’argument de « relation consentie » : « Ces adolescents pseudo-matures sont en réalité pseudo-consentantes, plus en recherche de reconnaissance ou d’amour, dans un contexte de carences de protection familiale et sociale. Ce n’est pas du consentement tellement l’asymétrie des demandes est immense. »
« La société et les médias ont tendance à se déresponsabiliser en érotisant  la pseudo maturité sexuelle des enfants, mais ces histoires sont le signe d’une faillite collective dans la protection de l’enfance. »